2018 : l’année démarre aussi dans l’euphorie !

Les bourses mondiales démarrent l’année en fanfare avec la meilleure première semaine depuis 2013 à Wall Street comme en Europe. La croissance mondiale, sans inflation, continue de soutenir les marchés.

 
 
Le début d’année démarre en fanfare dans le prolongement d’une année 2017 réussie pour la plupart des grandes classes d’actifs et notamment pour la plus risquée d’entre elles : les actions. Il est en effet difficile de ne pas conseiller une certaine prise de risques dans les allocations. Les conditions macro-économiques s’améliorent partout dans le monde et l’optimisme américain dope le moral des investisseurs de la planète entière. Les banques centrales continuent d’envoyer des messages de resserrement monétaire. Les tensions géopolitiques ne dégénèrent pas. Pourtant, les investisseurs pourraient être punis par un excès de vitesse en ce début d’année. Comme le descendeur en ski, une faute de carre peut entraîner la chute et la disqualification.
L’enchaînement des années de performance positive sur les marchés boursiers incite au discernement dans le choix des investissements. La situation des taux d’intérêt ressemble à celle de l’équilibriste sur sa « slack line ». Les flux se déversent sur les actions par défaut et les multiples de valorisation ne se détendent que lentement. Les révisions en hausse des résultats existent mais ne sont pas encore massives. Les comptes de résultats des grandes entreprises sont chahutés par les giboulées des monnaies et leur capricieux taux de change. Si les actions demeurent un vecteur fondamental de création de surperformance dans les portefeuilles, les stratégies alternatives ou convexes (performance absolute actions, performance absolue obligataire, fonds à protection inflation, fonds convertibles) doivent être considérées pour protéger les portefeuilles contre le retour de la volatilité et l’emballement possible sur les taux d’intérêt. La courte duration demeure le maître mot dans des stratégies obligataires classiques directionnelles.
Enfin, une attention particulière devra être portée sur le high yield dont la réelle qualité est masquée par le niveau des taux et l’écrasement factice des spreads.
Comme l’alpiniste en montagne, l’investisseur en 2018 parviendra sûrement à gravir encore de nouveaux sommets mais il aura besoin de bien s’encorder et d’avoir le matériel adéquat en cas d’avalanche.